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Réponse à Nicole

Bonjour Nicole,

Toute analyse de l’Écriture doit être placée sous l’autorité de la justice de Dieu qui est le fondement même de toutes ses directives. Jésus, fils de l’homme vient relever le défi de l’obéissance à la volonté du Père Céleste en se comportant en Fils de Dieu pour  mettre en échec le plan du calomniateur, père du mensonge et meurtrier dès le commencement. Il propose ainsi une nouvelle alliance, réconcilie et restaure ce qui n’aurait jamais dû être séparé, le céleste avec le terrestre, le spirituel avec le temporel. Par Lui le témoignage céleste est rendu sur la terre, la lumière brille au sein des ténèbres et tout cela par pure grâce.

Dieu veut nous proposer un nouveau commencement au travers d’une alliance de fidélité éprouvée en Jésus Oint et donnée en héritage à tous ceux qui lui font confiance. Il lui faut donc se confronter au menteur et calomniateur et ne pas céder à la pensée séductrice à laquelle le premier Adamah s’est laissé aller.

« C’est pourquoi il est écrit : le premier homme Adam devint une âme vivante, le dernier Adam un esprit vivifiant. »1 Corinthiens 15.45

« Alors, Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. » Matthieu 4.1

N’oublions pas que le sens de l’Écriture est d’abord céleste et spirituel et que l’action se déroule dans un cadre qui nous est familier puisque terrestre. Il faut donc dissocier ces deux dimensions parce qu’elles sont complémentaires, les amalgamer engendre la confusion et la perte de sens.

Le terme grec « anago » traduit par conduit ou emmené ne se limite pas à une notion de déplacement géographique, il indique une notion d’élévation : « conduire en haut ». La scène se déroule sur la terre mais l’enjeu est spirituel donc céleste.

Le terme grec «eremos » traduit par désert nous indique un lieu par définition inhospitalier mais quand il est associé à une personne il parle de solitude et d’isolement.

N’oublions pas que le premier acte de rébellion s’est déroulé dans les lieux célestes puis a été transporté sur la terre dans le lieu mis à part (saint) qu’était le jardin en eden.

« Puis L’Éternel Dieu planta un jardin en Eden du côté de l’orient et il y mit l’homme qu’il avait formé. » Genèse 2.8 

« Gan » traduit par jardin est un peu plus précis car il indique un lieu clôturé. Ce mot vient de « ganan » qui a pour sens : défendre, couvrir, entourer, protéger, secourir.

« Ay-den » traduit par Eden a pour sens : désirs, délices, précieux. Ce mot vient de « Aw-dan » qui a pour sens :vivre dans l'abondance, faire ses délices de.

C’était le lieu de vie de l’humain, expression de la fidélité de Dieu, où se faisait entendre sa voix. Mais une autre voix extérieure et étrangère au jardin s’est introduite pour séduire l’humain en exaltant la raison au détriment de la confiance en Dieu.

Nous devons comprendre que ce qui se passe, se déroule dans l’invisible, dans le lieu secret des pensées qui président à toutes les décisions et qui engendrent toutes les attitudes et toutes les actions. C’est donc une inspiration ennemie et mensongère qui suggère que les intentions de Dieu ne sont pas pures. La calomnie est le pire des poisons, elle détruit la confiance et amène à la rupture.

Le terme grec « peirazo » traduit par « tenté », quand il est attaché à la personne de Jésus, a avant tout pour sens : « épreuve ». Jésus va être éprouvé dans Sa fidélité à son Père Céleste.

Le terme grec « diabolos » traduit par « diable » qui n’est pas une traduction et qui a l’inconvénient de définir une personne alors qu’il décrit une intention, une attitude : qui désuni, qui inspire la haine ou l’envie par des termes malveillants ou calomnieux. En l’occurrence une inspiration corrompue et par conséquent corruptrice.

C’est à cette réalité que Jésus va être confronté, dans la solitude face à lui-même et à des pensées séductrices initiées par un ennemi invisible, auxquelles il va répondre par les priorités qui président à sa manière de penser. En cela, il manifeste son attachement et sa fidélité aux directives qu’il tient de son Père Céleste. Quelles sont-elles ?

-  L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

La priorité est mise sur le pain de vie (zoé:vie spirituelle) qui procède de la volonté de Dieu pour chacun : ce qui est bon, agréable et parfait. Sans occulter le pain nécessaire à la vie (bios : vie matérielle). 

-     - Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu.

     La proposition consiste à s’appuyer sur un passage de l’Écriture détourné de son sens.

     Cette expression couramment prononcée : « s’approprier par la foi » procède de ce principe :                                         

      « C’est écrit, je le crois, je le fais mien ».

       C’est ignorer que la foi n’est pas un principe que l’on s’auto-applique, mais une parole personnelle que notre Père Céleste nous adresse. La foi ne vient donc pas de ce qu’on lit mais de ce que l’on entend prononcé par Dieu, dans notre cœur.

      Le terme grec « ekpeirazo » traduit par tenter est beaucoup plus précis

      La préposition  « ek » indique le point d’où l’action ou le mouvement procède, c'est-à-dire de                l’imaginaire humain. Quant au terme « peirazo », nous avons déjà vu qu’il a le sens d’épreuve.              Nous pourrions traduire par « Tu ne mettras pas le Seigneur ton Dieu à l’épreuve ». Autrement dit,        ce n’est pas à toi que revient la prérogative de le mettre au défi. C’est différent quand c’est Dieu          qui nous invite à l’éprouver, puisqu’il nous invite à nous appuyer sur ce qu’il nous a dit afin de le            vérifier (se fier dans ce qui est vrai) et ainsi le trouver vrai.

-      -  Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul.

       Le tentateur invite toujours à faire ce qui va dans le sens des désirs humains qui sont mis en évidence comme étant des besoins essentiels : désirs de pouvoir, de puissance, de reconnaissance, d’élévation. La réponse de Jésus se situe dans son identité, il sait qui il est et n’a besoin ni de le prouver ni de le démontrer. Les désirs qui sont les siens, sont ceux de son Père, c’est le Fils qui exauce le Père.

Ainsi, quand nous lisons ce texte, nous découvrons que Jésus, Fils de l’homme, semblable à nous dans son humanité, se comporte en Fils de Dieu, par la priorité qu’il met à obéir à son Père Céleste avec qui il est en étroite communion. Il ne laisse pas la place  aux sollicitations séduisantes destinées à alimenter son imaginaire pour le précipiter dans une autosatisfaction toute illusoire. C’est ce que Jésus vit et enseigne quand il nous dit : « Si quelqu’un veut venir derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me laisse le conduire. » Matthieu 16.24, Marc 8.34 et Luc 9.23

Quand nous comprenons qui est Jésus et comment le Fils de l’homme fonctionne dans sa manière de penser, nous prenons la juste mesure de ce qui nous sépare de Lui.

Il sait qui il est, il sait qui est son Père et il a en Lui une absolue confiance, c’est ce qui lui permet de rejeter toutes sollicitations à se satisfaire par lui-même. La seule source de bien-être procède de la justice et de la vérité dont notre Père seul est le garant. Jésus est calme et confiant là où nous sommes agités et désemparés. Quand nous ne pouvons maîtriser les événements, la peur se saisit de nous et elle nous rend perméables à toutes les sollicitations malveillantes et destructrices auxquelles nous ne pouvons que céder.

C’est ainsi conforme à la prophétie d’Esaïe 30.15 : « C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force, mais vous ne l’avez pas voulu. »

Tel est le comportement de l’homme naturel, à l’inverse, voici le comportement de l’homme spirituel selon Dieu : « Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » Jean 6.38 

C’est à cette règle que Jésus s’est soumis quand, dans le moment le plus dramatique de son expérience humaine et face à une souffrance intérieure insoutenable, il a prononcé ces paroles :

« Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois non pas ce que je veux mais ce que tu veux. » Matthieu 26.39,

Puis quelques instants après :

« Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite. » Matthieu 26.42

Cela annonçait sa mort, ce qui nous rend infiniment tristes, mais sa promesse était que notre tristesse se transformerait en joie. Comment peut-on imaginer cela ? C’est impossible ! Comme la résurrection est Impossible à imaginer, mais cependant, elle devient une réalité glorieuse !! Obéir au Père ce n’est pas s’enfermer dans la souffrance, c’est s’ouvrir à cette complétude qui engendre la plénitude, la vie en abondance.

Nous sommes rendus complets dans notre système de pensées, quand nous est rendu l’élément essentiel qui nous a été dérobé : l’absolue confiance dans la justice et la fidélité de ce Père céleste qui nous aime comme personne. C’est le ministère de l’Esprit Saint, d’inscrire en nous cette réalité, afin que nous soumettant à son action, nous soyons rendus semblables à Jésus.

« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fut le premier né entre plusieurs frères. » Romains 8.29

« Dîtes du bien du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ qui a prononcé sur nous la plénitude des bonnes paroles spirituelles dans les lieux célestes en Christ, selon qu’il nous a choisis en Lui avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui, dans l’amour. » Éphésiens 1.3-4

Voici notre héritage, mais il n’est efficace que quand il est le fruit de la dynamique de l’Esprit en nous. Quand nous laissons notre dynamique personnelle et humaine prendre les commandes, elle le rend inefficace. « Christ en vous, l’espérance de la Gloire. » Colossiens 1.27

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15.5 

Voici pourquoi Jésus a été conduit au désert par le Saint Esprit : nous faire hériter de sa victoire et nous la faire vivre au quotidien par l'obéissance aux désirs du Père exprimés en nous par le Saint Esprit sous l'autorité de Jésus la Parole de Dieu !!!

Jef De Laveralend

 

 "Cher Jean-François, dans l’Écriture, on fait souvent référence au désert, dans l'ancien testament mais aussi le nouveau (Jésus qui se retire au désert durant 40 jours.) Ma réflexion personnelle est que le désert a pour sens une mise à l'écart pour une purification, une remise en question sur qui nous sommes, sans artifices. Mais Jésus, pourquoi est-il allé au désert ? Pour y être tenté ? Il doit y avoir un autre sens à cela !! Pourrais-tu m'aider et m'éclairer sur ce passage qui est important pour moi, parce que récurrent !! Sans doute un message à creuser..... Merci Jean-François." 

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