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Réponse à Jean-Jacques

Bonsoir Jef, Pierre a-t-il réellement marché sur l’eau ? Peux-tu développer … Fraternellement

 

MATTHIEU 14.22 à 33

22 ¶  Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait la foule.
23  Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul.
24  La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire.
25  A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
26  Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.
27 Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur !
28 Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux.
29 Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.
30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi !
31 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?
32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa.
33 Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu.

Bonjour Jean-Jacques,

Question intéressante qui mérité d'être étudiée et approfondie !

En effet, tous les événements spectaculaires cités dans les Écritures suscitent un intérêt particulier chez le lecteur puisqu'ils défient notre normalité humaine et provoquent un questionnement légitime puisqu'en ce qui concerne ce passage, les lois de la physique interdisent l'acceptation du phénomène présent. Les uns appelleront donc cela un "miracle" et les autres un "conte ou légende" pour les faibles d'esprit.

Ce qui est certain, c'est que ce récit est attesté par les personnages qui l'ont vécu. Sont-ils dignes de confiance ? Ont-ils rêvé, ont-ils eu une hallucination collective ? Autant de questions légitimes se posent à notre logique humaine.

Ce texte s'adresse-t-il à notre logique humaine où n'est-il pas destiné à éveiller notre attention sur une autre approche où l'inexplicable prend soudain du sens ?

« Le psychisme humain n’accepte pas ce qui est de l’Esprit de Dieu car c’est folie pour lui et il est incapable de le comprendre parce que c’est par l’Esprit qu’on le discerne. Au contraire le spirituel discerne ce qui est juste en tout, par conséquent nul ne peut discerner pour lui. » 1 Corinthiens 2.14

Ce texte met en évidence l’impossibilité pour le psychisme humain d’accéder à autre chose qu’à l’analyse intellectuelle, cognitive et émotionnelle des faits. La dimension spirituelle permet de discerner, au-delà du raisonnable, le sens caché des faits.

« Je te célèbre Père, Seigneur du ciel et de la terre car cela tu mis au secret (apokrupto : séparé du secret) des sages et des intelligents et cela tu as révélé (apokalupto : ôté le voile qui cachait) aux ignorants. » Matthieu 11.25

« Mais toi, quand tu pries (proseuche : quand tu es en quête de ce qui est bon), entre dans ta chambre secrète intérieure et fermant ta porte, prie (cherche en ton Père ce qui est bon) ton Père qui est dans le secret et ton Père, qui a les yeux sur toi dans le secret te le restitueras. » Matthieu 6.6

« Pourquoi m’appelles-tu bon, Il n’y a de bon que Dieu seul. » Marc 10.18 Luc 18.19

« Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, il en est ainsi de ma chair. En effet, le vouloir est à ma portée mais l’accomplissement du bien : non. » Romains 7.18

Ce que nous raconte ce texte n’est pas crédible dans une approche rationnelle. Les disciples de Jésus étaient d’abord des personnes rationnelles et leur rationalité a été mise à l’épreuve de l’impossible, de l’impensable, de l’irrationnel. Les émotions par lesquelles ils passent, montrent leur profond désarroi. La peur qui se saisit de chacun d’eux procède du fait qu’ils ne sont pas dans la maîtrise des circonstances, mais au sein de ce moment très perturbant une voix rassurante se fait entendre : « Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur ! »

Et tout à coup, Pierre oubliant sa peur, se laisse aller à ce moment de folie pour la raison : entrer dans l’intention de Dieu et de s’écrier : « Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. » Et Jésus de lui répondre : « Viens ! » Et aussitôt, Pierre enjambe la barque et va à la rencontre de Jésus en marchant sur les eaux !!!!!!!???????

Y-a-t-il une utilité particulière à marcher sur l’eau ? Bien évidemment, non ! Alors à quoi cela sert-il ? Revenons au texte !

Rappelons-nous que cet événement était totalement imprévisible et qu’il s’est produit soudainement comme tant de difficultés qui surgissent dans nos vies. La peur est au rendez-vous parce que la situation n’est pas maîtrisable.

22 Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait la foule.
23 Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul.

De toute évidence, il était dans l’intention de Dieu le Père de révéler aux disciples au travers de son Fils cette vérité que Jésus exprime à Philippe :

 « N’avez-vous pas confiance que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi accomplit ses œuvres. Ayez confiance en moi, je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon ayez confiance à cause de ces œuvres. » JEAN 14.10-11

24 La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire.

Ce message n’est pas destiné qu’aux disciples et au travers de ce qu’ils vont vivre, Dieu nous parle quant à la fidélité qui est sienne à l’égard de tout humain qui se trouve en difficulté, Dieu vient nous rencontrer dans les circonstances que nos vies vont traverser, circonstances qui nous montrent nos propres faiblesses et incapacités.

25 A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. 

Dieu se rend abordable en venant à notre rencontre, à sa manière, qui est très déstabilisante certes, mais qui nous invite à appréhender une autre dimension pour y entrer et vivre l’impossible.

Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde. Job 33 :14 

26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.

D’où vient cette peur qui anime soudain ces hommes ? Ce qui n’est pas de notre naturel est inexplicable et ce qui est inexplicable alimente notre fantasmatique qui crée un trouble profond qui nous introduit dans le désarroi le plus total, aveu de notre impuissance !

27 Aussitôt Jésus leur parla et dit : Ayez confiance, moi, je suis ; ne craignez pas !

Dieu est bienveillant à l’égard de tout homme et lui propose d’entrer dans son règne en lui parlant, en le rassurant, en se définissant comme étant le « Je suis ».

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jean 1.1

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean 1.14

28 Pierre lui répondit : Seigneur, si toi tu es, ordonne moi d’aller auprès de toi sur les eaux.

Pierre ne se trompe pas quant à ce qu’il vit, il n’est plus sous l’autorité de son ego, il ne doute pas de l’identité de Jésus, il ne dit pas « Si c’est toi », il découvre la vérité cachée aux sages et aux intelligents et dit « Si toi tu es », il ne dit pas « Ordonne que j’aille », il dit « Ordonne moi d’aller » ! Il sort du règne du rationnel pour entrer dans le règne de Dieu. Si tu me le dis je le ferai, même si ce n’est pas raisonnable.

29 Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.

La confiance accordée à une parole prononcée par Jésus à notre égard, nous transporte dans une autre dimension où les lois de la physique qui régissent notre environnement naturel sont sous l’autorité du Grand Législateur, et Sa PAROLE fait force de loi, alors non, Pierre n’a pas marché sur l’eau mais sur une Parole qui rend l’impossible possible

Parce que tout a été créé par la Parole et que cette Parole est souveraine.

30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi !

La peur anéantit la confiance dans la Parole sur laquelle il marche, alors la loi physique reprend ses droits et il s’enfonce.

31 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?
32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa.

Mais Jésus est digne de confiance et il est toujours là, comme un bon pédagogue pour nous apprendre à découvrir ce qui a fait défaut. Contrairement à la traduction du texte qui nous donne à penser que Jésus réprimande Pierre, il l’invite seulement à réfléchir sur ce qui s’est passé en lui pour mettre un terme à l’effet de la Parole prononcée sur lui. « Aussitôt Jésus étendant la main le saisit et lui dit : Peu confiant, pourquoi as-tu été incertain ? »

33 Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu.

Nous voici arrivés au point d’orgue du pourquoi de cet événement : par un vécu personnel exceptionnel en présence de quelques témoins pour en attester, naît en chacun d’eux la certitude que leurs bouches vont exprimer : « En vérité tu es le Fils de Dieu. »

Les raisonnements humains nous enferment et nous laissent ignorants d’une dimension spirituelle invisible à nos sens. Ce que les disciples vont vivre avec Jésus et ce que nous sommes appelés à vivre avec eux dans la foi, dépasse l’entendement humain. Nos raisonnements ne peuvent capituler que par la force du vécu : Il répondit : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois. Jean 9 : 25

Esaïe, en effet, dit : « Seigneur, qui a mis sa foi (confiance) dans notre écoute ? Ainsi la foi (confiance) vient de l’écoute, l’écoute par la parole (rhéma) du Christ (Messie) Romains 10.16 et 17

Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Jean 12 :49 

Jésus est Fils de Dieu et Parole de Dieu, quand il parle à nos cœurs, ce qu’il dit devient réalité et vécu, certes inexplicable, mais néanmoins vécu, n’en déplaise aux raisonneurs et contestateurs ! 

Jef de LAVERALEND

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