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Où commence l'abus "spirituel" ?

Moi je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger et à qui les brebis n'appartiennent pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s'enfuit. Et le loup s'en empare et les disperse. C'est qu'il est  mercenaire et qu'il ne se met pas en peine des brebis. Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et mes brebis ne connaissent, comme le Père me connaît, et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. JEAN 10.11 à 15

 

De toute évidence, il n'y a et il n'y aura jamais d'autre berger que Jésus. Le but ultime qu'Il poursuit c'est de transmettre à chacun des ses frères la pensée et la vision du Père. Il est centré tout entier sur cette mission, Il en est imprégné dès avant la fondation du monde. Il vient nous accompagner sur le chemin du retour à la maison du Père, chemin sur lequel nous ne manquons pas de rencontrer tout un tas de difficultés au travers desquelles nous mesurons l'étendue de notre faiblesse et la capacité extraordinaire de Celui qui nous accompagne de nous faire grâce et de nous faire progresser chaque jour de notre vie. Il parle à notre cœur avec douceur et fermeté sans jamais nous condamner, c'est à force de paroles bienveillantes qu'il façonne en nous cet homme nouveau engendré d'en haut par le Saint Esprit.

Jésus l'affirme, il est avec chacun d'entre nous chaque jour et ceci jusqu'à la fin du monde. Il est omniprésent dans nos vies, Il en est devenu le centre et Il rayonne en nous, apportant à chacun la part de vérité qui le façonne et le transforme jour après jour.

 

" Le sentier du juste est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'à ce que le plein jour soit par établi." Proverbes 4.18

 

Ce chemin, c'est le chemin intérieur de chaque être humain et seul Jésus peut nous y accompagner en vérité.

Quelle est donc la  part  et la place de ceux que Jésus a appelé d'entre leurs frères, afin qu'après son départ ils en prennent soin comme lui en a pris soin ? Qui sont-ils ? Sont-ils meilleurs, en savent-ils plus, sont-ils plus capables que les autres ? Sur quels critères Jésus les a-t-il choisis ?

De toute évidence, ce sont des hommes comme tous les autres, avec leurs défauts et leurs qualités, leurs compétences et leurs incompétences chacun avec son caractère et ses incohérences. Bref, de simples hommes qui ont accepté que Jésus les accompagne sur leur propre chemin.

Ne nous y trompons pas et ne renversons pas les rôles, aucun des disciples n'a accompagné Jésus mais chacun des disciples à accepté que Jésus l'accompagne. C'est ainsi que chacun a pris conscience de ce long chemin qui consistait en des transformations intérieures successives non pas dues à leur force de caractère mais seulement à l'humilité qui précède nécessairement la gloire.

 C'est ainsi que chaque disciple a pu mesurer l'étendue de sa faiblesse, Jésus leur en a appris plus sur eux-mêmes que sur les autres.

Le danger qui guette tout homme appelé à ce service, c'est qu'il se prenne lui-même pour Jésus et cédant à sa propre vanité, passe de l'appel au service pour ses frères à la position de mercenaire voir même plus grave à se mettre dans la peau du loup. Quand le pasteur devient berger il a déjà cédé à l'appel de sa vanité. Il va dominer sur ses frères parce qu'il pense qu'il a reçu mission pour cela, il va devenir le chef, l'incontournable, celui qui sait, il va nécessairement prendre autorité sur ceux dont il pense qu'ils ne savent pas.

 

Où, celui qui a reçu cet appel, doit-il se situer pour l'exercer pleinement et dans le cadre défini par le berger ?

 

Un jour, un homme observant un berger et son troupeau, s'est rendu compte que le berger avait mis une cloche au cou de certaines brebis et il lui semblait que ces brebis étaient celles qui conduisaient le troupeau. Tout naturellement une question lui est venue à l'esprit : comment le berger faisait-il pour choisir la brebis à laquelle il allait donner une cloche? Le berger lui a simplement répondu que c'était les brebis les plus craintives, celle qui trouvaient toujours refuge tout près de lui, qu'il choisissait pour être porteuse des cloches.

Jamais un homme ne sera berger, la charge est trop lourde, impossible à porter pour nos épaules déjà si chargées. C'est la crainte permanente de Dieu dans le cœur de l'homme qui l’amène à comprendre que c'est pour lui une tâche insurmontable et que Jésus ne s'appuiera jamais sur lui.

Mais à l'inverse cet homme saura qu'il est en mesure d'accomplir cette tâche quand lui s'appuie sur Jésus qui, seul, peut le conduire à faire du bien à ses frères. Quand un homme n'a pas mesuré la difficulté voire l'impossibilité d'accomplir cette tâche, il ne peut pas servir ses frères mais il se sert de ses frères pour s'arroger une autorité, pour se faire un nom, pour s'acquérir un titre, une notoriété et là il est devenu mercenaire.

Et s'il continue sur cette voie, il court le risque de devenir un loup qui se repaît de la chair du troupeau sur lequel il est censé veiller. La bergerie qui est censée être un lieu de paix, de sérénité, d'encouragement de guérison, bref un lieu de vie, devient le lieu de toutes les blessures et de toutes les meurtrissures. Jésus n'est plus le chef, celui qu'il avait appelé à être un disciple bienveillant s’est laissé aller à la tentation satanique de devenir plus que ce qu'il était : ça s'appelle l'orgueil et c'est l'arme de destruction la plus terrible.

Le rôle du pasteur n'est pas de se prendre pour le chef du troupeau mais de ramener sans cesse chaque membre du troupeau en défaillance, en faiblesse vers le seul qui puisse panser les plaies, parler avec douceur et vérité, vers le seul qui soit consolateur et qui transforme le mal en bien, la malédiction en bénédiction, qui donne du sens à la souffrance et à la peine et qui nous remplit de sa joie et de sa paix : JÉSUS !!!!!      

Jef De Laveralend

Commentaires

  • Merci J.François

    Après cette lecture, la réflexion que j'aie sur l'instant !
    c'est que sans le secours permanent de notre père si patient et aimant
    envers nous,nous serions bien fragiles et démunis.

    Une prochaine fois, pourrais-tu revenir, sur le sens véritable de l'écriture en:
    Matthieu ch:7 v 7( demander, chercher,frapper a la porte...

    bises.

  • bonjour Jef,
    pourrais-tu me donner un conseil ?

    Ma petite fille de sept ans me demande de lui parler de Jésus , mon problème
    c'est que je crains d'employer des mots d'adulte dont elle ne comprendra le sens véritable! c'est pas si facile de se mettre a la place d'une enfant de cette age!
    aurais-je aussi perdu ce que Jésus nous enseigne.... devenir comme ces petits enfants?
    tu vois, une simple question d'enfant me mets dans l’embarras
    mais il y a peut-être une raison derrière cela !! creuser un peu plus profond.... comme le laboureur !!!!!

    merci bises Nicole.

  • Bonjour Nicole,
    Je veux te rassurer, les enfants sont bien souvent plus réceptifs que ce que l’ont croit, ils ne sont pas dans une démarche intellectuelle comme pourrait l’être un adulte, ils sont simples dans leurs questionnements et une réponse simple est la plus adaptée.
    Nous devons également nous inscrire dans cette démarche de pensée préconisée par Jésus, à savoir cette nécessité de renoncer à nous même pour pénétrer le règne de Dieu. Le renoncement à vouloir convaincre comme le mentionne Paul quand il dénonce les discours persuasifs de la sagesse pour se réfugier dans une démonstration de la dynamique de l’Esprit.
    En effet, l’inspiration fait partie intégrante de notre position de témoin. Le témoin de Jésus Christ ne dit pas ce qu’il veut ou ce qu’il pense, il transmet ce que l’Esprit lui inspire en fonction des situations et des personnes. C’est cet exercice d’abandon et de confiance à Dieu qui nous permet d’appréhender de la meilleure manière en quoi consiste une vie de l’Esprit authentique.
    Bon courage et bon apprentissage avec notre Bon maitre !!!
    Jef BOURGUÉ

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