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Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Jean 10. 11

 Dans cette affirmation, Jésus donne le sens plein de son identité et de sa fonction. Il affirme le

" JE SUIS " et comme il le dira plus tard il n'y a de bon que Dieu seul. Le terme bon contient la plénitude de justice et de vérité, chaque pensée divine est bonne parce qu'elle poursuit un but qui est conforme à l'harmonie de la personne divine. Ainsi cette affirmation est forte, il n'y a qu'un seul Bon Berger, c'est Dieu incarné. Ce Dieu que David dans le Psaume 23 a si bien décrit dans ce qu'il est au plus profond de sa personne.

Le berger, le bon, donne sa vie pour ses brebis. Jésus fait sans doute allusion au sacrifice pour lequel il est venu, mais avant d'en arriver là, il y a tout un chemin fait de renoncement et d'obéissance. En fait quand il est question de la vie, le terme utilisé parle de l'âme qui est déposée au pied du Père pour l'accomplissement de sa volonté. Jésus veut dire par là qu'il renonce à une volonté propre pour ne faire que celle de celui qui l'a envoyé. Il ne fait ni ne dit ce qu'il veut, mais il fait et il dit ce qu'il entend dire au Père. Il est donc le seul mandaté pour accomplir l'œuvre de Dieu non pas d'une manière générale mais au bénéfice de chacun.

L'annonce de l'Évangile est donc une alliance de réconciliation dans laquelle chacun d'entre nous peut entrer. Mais entrer dans l'alliance, implique le fait même d'un apprentissage au renoncement à soi et à l'écoute permanente de ce que le Père a à dire à chacun d'entre nous. Ne plus avoir d'idées, ne plus imaginer des choses, ne plus marcher selon la vanité de nos pensées mais laisser le soin à celui que Dieu a mis en nous, le Saint Esprit, de nous rappeler en permanence quels sont les attentes de Dieu en ce qui nous concerne en tant qu'individu. Ne nous imaginons surtout par que nous sommes là pour faire l'œuvre de Dieu, nous sommes l'œuvre de Dieu et le véritable sens du témoignage n'est pas ce que nous pouvons dire de Dieu mais bien plutôt ce que nous pouvons laisser dire Dieu au travers de nous, le laisser faire son oeuvre au travers de nous.

Ainsi, l'appel de Dieu à exercer quelque ministère que ce soit, consiste pour celui qui l'a entendu à un long chemin intérieur, une mise à mort permanente de ses certitudes personnelles, pour rechercher en permanence dans sa propre vie, le règne et la justice de Dieu. Je peux me contenter de réciter des versets de la Bible, je ferai ainsi état de mes connaissances, mais connaître la Bible n'a jamais été et ne sera jamais le gage de la connaissance de Dieu.

Il y a ma capacité intellectuelle pour déchiffrer des textes, mais il y a une autre dimension qui consiste dans le fait que Dieu se fait connaître par révélation en parlant au cœur de l'homme. L'Écriture rend témoignage que Dieu ne s'appuie jamais sur les hommes, mais Il demande aux hommes qu'Il a appelés à le servir, de s'appuyer en permanence sur Lui, à l'image même de celui qu'Il nous a donné comme modèle : JÉSUS.

Nul ne peut devenir un homme de Dieu sans Dieu, l'appel de Dieu au ministère ne fait pas de moi un être supérieur aux autres, mais bien au contraire quelqu'un qui a pris conscience tout à la fois de ses faiblesses et de la difficulté de la tâche pour être suffisamment intelligent pour ne pas s'appuyer sur lui-même. Quand je mesure l'étendue de la grâce qui m'est faite, la bonté et la patience de Dieu à mon égard qui ne cesse de m'éduquer comme un fils, et qui me demande de me comporter comme le fils de son amour, je me dis qu' accompagner mes frères et mes sœurs dans ce chemin difficile de la vie et de la vie nouvelle ne pourra jamais se faire qu'en respectant les principes que Jésus met en évidence quand il dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et me suive." Mathieu 16. 24.

Cette parole de Jésus n'est pas anodine puisqu'elle s'adresse à Pierre qui pensait avoir une bonne idée et à qui Jésus dit: " Arrière de moi, Satan ! Tu pour moi un scandale, car tes pensées ne sont pas celle de Dieu, mais celles des hommes !"

En fait on devrait traduire « Passe derrière moi Satan ! » En sortant du rôle qui était le sien, il a entrainé l’homme à marcher selon la vanité de ses pensées et Jésus lui rappelle que Lui ne suit pas d’autres directives que celles de son Père. Les pensées des hommes, quels qu’ils soient, ne sont que vanité et poursuite de vent, c’est pourquoi un homme appelé devra apprendre tout comme Pierre et  les autres disciples à fonctionner nos selon leurs émotions ou sentiments mais selon ce que le Père défini pour chacun. L’esprit même de la prière ne consiste pas dans un flot de paroles, si belles soient-elles, mais dans une écoute ardente qui nous permet de discerner la voix du berger. 

A suivre…..

Jef De Laveralend

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