Question N°2 de Pascale Aimer = obéir (au Père)? Est ce bien juste?
Sans contestation possible la caractéristique essentielle de la personne divine réside dans la notion de justice, cette justice est la garantie des œuvres bonnes du Créateur et de l’harmonie constante dans laquelle elles évoluent. L’amour consiste dans une volonté de partage et dans le don de soi pour le bien de l’autre, cette pensée est développée dans ce célèbre passage de l’Évangile : Jean 3.16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque a foi en Lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie Éternelle »
Les Écritures rendent témoignage du doute émis par l’humain à l’égard de l’amour dont le Créateur le gratifie, aidé en cela par celui qui le détourne des fondements et du sens de la vie. L’obéissance c’est le cadre protecteur dans lequel la vie manifeste toute l’étendue de sa beauté et de son harmonie, c’est aussi la prise en compte de tous ce que l’humain ne discerne pas de prime abord et qui permet à chacun d’en retirer un bienfait, une croissance pour atteindre le but.
L’obéissance de Jésus pour aller jusqu’au sacrifice de la croix nous apparait comme quelque chose d’inhumain et d’insupportable. La souffrance, les blessures, les insultes et finalement la mort font naître en nous un rejet de l’obéissance puisque ces événements lui sont intimement liés. Qui peut croire un instant que Dieu puisse aimer son Fils et en même temps le livrer à de telles ignominies.
Cependant ces événements poursuivent ensembles un but qu’il est difficile de comprendre : la résurrection. Les disciples eux-mêmes quand ils entendaient Jésus parler de ce pourquoi il était venu avaient beaucoup de difficultés à comprendre un tel langage. Ce qui veut dire que toutes les explications qu’on peut tenter de donner ne servent pas à grand choses si nous n’avons pas part à la révélation qui précède un constat des effets induits dans la vie du croyant par cet événement incroyable.
L’humain n’a qu’une vision très partielle et très limitée, il ignore le sens des choses et ne peut pas ouvrir les yeux sur ce qui n’est pas encore. L’amour est censé nous introduire dans une dimension de confiance qui bannit la crainte de nos cœurs :
- « Il n’y a pas de crainte dans l’amour mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour » 1 JEAN 4.18
Dieu obéit donc à la justice qui l’anime pour aimer sa créature et agir envers elle selon cette même justice, mon amour pour Dieu réside dans la capacité de confiance que je lui accorde et par conséquent m’amène naturellement à l’obéissance de la foi ou mieux exprimé : à l’obéissance à la fidélité exprimée par Dieu à mon égard à laquelle je souscris pleinement en y obéissant.
Jef De Laveralend