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Si tu le peux (mais sans caractère urgent) peux-tu me dire et développer ce qu'est un acte de foi. Merci, fraternellement. Emmanuelle

Bonjour Emmanuelle,

Pour répondre à ta question, la première nécessité consiste à s’arrêter sur la notion de foi.

La plupart des traductions associent la notion de foi à la notion de croyance « Si tu crois, tu verras… ». Les mots grecs « pisteuo » traduit par croire, et « pistis » que l’on traduit aussi par « foi » ou par fidélité » en fonction des contextes, pourrait donner à penser qu’il s’agit d’une implication et d’une décision purement humaine. Mais l’Écriture nous montre que rien ne repose sur l’homme et que l’homme n’y est JAMAIS mis au centre.

Au centre du jardin d’Eden il y a l’arbre de vie, au centre de l’Écriture, il y a le Messie Jésus qui vient, en chair, vivre sur la terre des hommes le véritable sens de la relation avec le Père qui est aux cieux, et au centre de la vie de l’humain engendré d’en haut il y a le Messie-Jésus-Parole de Dieu. L’humain abandonné à Dieu a choisi librement de dépendre de Dieu, il apprend à renoncer à lui-même, c'est-à-dire ne plus s’appuyer sur la vaine manière de penser qui caractérise le genre humain dans son entier, pour s’appuyer exclusivement sur ce qui est juste et bon aux yeux du Père. Il apprend, à l’intérieur de son être, à discerner la voix de son Berger qui lui fait connaitre la pensée de Dieu sur laquelle il va s’appuyer.

Etre dans la foi c’est avoir compris que la nature du Père c’est d’être fidèle et de lui laisser le choix de la manière dont il sera fidèle à l’égard de chaque individu.

La foi ne consiste pas dans un pouvoir que l’homme aurait sur Dieu pour faire en sorte que ce qu’il désire lui soit accordé. La foi, c’est l’acceptation que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui fait preuve sans faille, de bienveillance à l’égard de ceux qui lui appartiennent.

Pierre a vécu une expérience de délivrance alors que Jean Baptiste et Jacques ont eu la tête tranchée, Pierre a-t-il eu plus la foi que Jean Baptiste et Jacques ?

La notion de foi est analysée par nous, les humains, par rapport à un résultat que nous jugeons plus positif qu’un autre. Ainsi la délivrance de Pierre est jugée très positive, la décapitation des deux autres est jugée très négative. Autant on commente la première autant les deux autres sont passées sous silence, parce que difficilement compréhensible et donc explicable. Ainsi, a la foi, celui qui voit arriver les choses qu’il juge positive et n’a pas la foi celui qui subit des choses jugées négatives.

C’est souvent ce mécanisme de pensée qui préside à notre appréciation des événements et des circonstances. Mais il faut dire, pour être juste, que les traductions des Écritures nous aident bien en cela. Exemple :

Version Segond

Hébreux 11.1 : « Or  la foi  est une ferme assurance  des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable. »

Texte original

Hébreux 11.1 : « Elle est, la fidélité (de Dieu), le fondement de l’espérance, la démonstration des réalités invisibles. Par elle ont témoigné les anciens»

Hébreux 11.1 : « Elle est, la foi (de l’homme), le fondement de l’espérance, la démonstration des réalités invisibles. Par elle ont témoigné les anciens»

(J’ai rajouté volontairement (de Dieu) et (de l’homme) pour faire remarquer que si on place Dieu ou que si on place l’homme au centre de la lecture, le sens du texte change complètement)

La foi c’est l’acceptation par l’homme d’entrer dans la fidélité de Dieu telle que Lui, la définit.

« Ainsi la foi venant de l’écoute, l’écoute (du Père) au travers de la parole (rhéma) du Christ (du Fils) »

Romains 10.17

« Tournant nos regards sur Jésus l’initiateur et l’accomplisseur de la foi… » Hébreux 12.2

« Or, sans la foi, impossible de Lui être agréable, en effet il faut qu’il croie celui qui s’approche de Dieu, que Dieu est, et pour ceux qui le cherchent il devient leur rémunérateur. » Hébreux 11.6

Rappelons-nous la parole adressée à Moïse : « Eye asher Eye », «  Je suis qui je suis ». « Personne ne dit qui Je suis, c’est moi et moi seul qui peut dire qui je suis. »

 C’est ainsi que Dieu se définit lui-même, ce n’est pas et ce ne sera jamais l’homme, quel qu’il soit, qui définira ce que Dieu doit être. Dieu se révèle à chacun d’entre nous d’une manière personnelle, la foi ne se copie pas, nous ne pouvons, sous aucun prétexte, affirmer que nous nous approprions quoi que ce soit par la foi, pour la bonne et simple raison que Dieu n’est pas notre propriété (il ne nous appartient pas) et que rien de ce qui lui appartient ne peut lui être pris, car Dieu a choisi de donner, c’est l’expression même de sa fidélité.

La foi ne sert pas à prendre mais à recevoir ce qu’il consent à nous donner gratuitement car c’est nous qui, librement, avons choisi de devenir sa propriété, nous l’avons choisi comme Maitre et Seigneur et nous avons aussi choisi de faire taire nos voix intérieures, expression de notre dimension humaine, charnelle et terrestre, pour laisser s’exprimer en nous, par le Saint Esprit, la voix céleste de notre Divin Berger, Parole du Père, qui définit pour chacun, en particulier, comment il exercera sa fidélité, pour l’un d’une manière et pour l’autre d’une autre manière.

Ainsi la foi est personnelle, elle est le cadeau que Dieu fait à chacun dans le secret de son cœur, quand chacun a cessé de vouloir imposer à Dieu ce qu’il désire, pour partager les désirs de Dieu.

Ainsi ce que l’on appelle un acte de foi peut simplement être apparenté à de la témérité, à un chantage, à une provocation, une tentative humaine de convaincre Dieu. Mais le Dieu Juste et Bon est insensible à toutes ces manigances, par contre, l’attitude qu’il apprécie, c’est celle que Son Fils, notre Sauveur et Seigneur, JÉSUS, met en évidence :

« Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi,

je fais toujours ce qui Lui est agréable ! » Jean 8.29

 

N’est-ce pas là l’héritage de chacun d’entre nous, de ne faire que la volonté de celui qui nous a envoyé ? Quand nous parlons de nourriture spirituelle, de quoi parlons-nous ? D’enrichissement dans la connaissance intellectuelle de Dieu ? ou des Écritures ? De choses compliquées dites par des gens plein de savoir ?

« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. »

Jean 4.34

Rappelons-nous toujours, que la foi c’est aussi l’obéissance à ce qui nous est communiqué comme une feuille de route sur le chemin choisi par Dieu pour nous, quand notre nourriture n’est rien d’autre que de faire la volonté de Notre Père.

Le défi de la foi c’est de rester fidèle aux directives divines. Comme tout, cela s’apprend et l’apprentissage est difficile parce qu’il met en évidence les faiblesses de notre chair pour que nous cessions de nous appuyer sur elle.

Mais ceci est une autre histoire !!!!!!!!!!!!!!!                                                                          Jef De Laveralend

Commentaires

  • Bonjour Jef,
    Ceci correspond bien à l'idée que j'en avais et répond à ma demande. Je suis particulièrement interpellée par les différences de traduction du verset dans Hebreux 11.1, on sait combien la traduction second est interprétée et utilisée pour pouvoir espérer et demander tout et n'importe quoi au Père. Je comprends mieux comment et pourquoi on ne peut pas tout espérer. et je trouve que cela est étroitement lié à la notion de prière. Encore la semaine dernière , un chrétien me disait qu'on peut tout demander au Père,
    or à mon sens faire connaitre à Dieu nos besoins (comme le dit Philippiens 4.6) et pouvoir tout demander en s'appuyant sur le verset de matthieu 7.7 (demandez, on vous donnera...) n'est pas la même chose. Et quelque soit le verset dont on veut se servir, il n'empêche que seules les prières inspirées sont agrées par Dieu et exhaussées.

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