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A PROPOS DE L'OBÉISSANCE

L’OBEISSANCE

« Bien qu’il fût le Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. » Hébreux 5.8

Jésus est sans aucun doute le modèle que le Père nous a donné, afin que nous découvrions en lui toutes les attentes de Dieu pour notre vie dans le quotidien.

 Quand il est question d’obéissance, nous nous apercevons qu’elle est intimement liée à la souffrance, puisque la souffrance dans sa forme la plus simple est engendrée par un renoncement à une volonté propre pour entrer en soumission.

 

La phrase prononcée par Jésus à Gethsémané, après qu’il ait éprouvé de la tristesse et des angoisses, en est l’illustration: « Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux mais ce que tu veux. » Matthieu 26.39

La tristesse au même titre que l’angoisse est l’expression d’une souffrance intérieure qui procède de la peur d’affronter une réalité à laquelle tout naturellement on a envie d’échapper.

Le refus d’affronter l’instant marqué pour entrer dans un soulagement momentané est une possibilité envisageable qui implique un choix. Jésus est devant un choix, fuir devant la coupe qui lui est proposée ou entrer en soumission à une volonté qui est franchement désagréable à la chair mais qui est agréée de l’Esprit.

 Comme quoi l’obéissance n’est pas une chose aussi aisée à vivre qu’il le paraît.

 Obéir c’est de toute manière entrer en souffrance, mais c’est aussi le seul moyen de mettre cette souffrance en échec dans ce qu’elle a de plus désagréable, transformer le  POURQUOI ? en POUR  QUOI ? en lui donnant un sens que l’on ne discerne que quand on a obéi.

En cela on rejoint le principe de la foi qui consiste à être fidèle sans avoir vu ni compris.

L’obéissance est souffrance parce qu’elle est renoncement à ce que l’on croit bon, alors que le bon est ailleurs que là où on le situe, c’est ce qui amène Jésus à avoir cette attitude à laquelle nous sommes invités à nous conformer : « ...ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur(le commencement et l’aboutissement) de la foi (de la fidélité), qui en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » Hébreux 12.2

 Le mot obéissance introduit obligatoirement  une démarche dans la poursuite d’un but à atteindre. Nous allons ainsi à la rencontre d’autres mots qui balisent le parcours et lui donnent son vrai sens en même temps qu’il définit le cadre dans lequel il est pleinement agissant.

 Écoute -  respect -  soumission - amour - renoncement - confiance - élévation

 Le mot hébreu qui est traduit par « obéir » est le mot « shama » qui est d’ailleurs beaucoup plus souvent traduit par « écouter ».

 Ces deux mots donnent un sens plus exact à l’action qu’ils définissent. La notion d’écoute parle d’un interlocuteur qui s’exprime et que l’on a la capacité d’entendre (émetteur - récepteur). La notion d’obéissance donne, de l’interlocuteur en question, la pensée de quelqu’un qui fait autorité et à qui on accorde cette autorité. C’est le respect pour cet interlocuteur qui nous fait immédiatement entrer dans sa proposition parce qu’elle est considérée comme la meilleure, même si sur l’instant celui qui entre dans cette proposition n’est pas en mesure d’en apprécier toute la grandeur.

 Là, est introduite la pensée de soumission. Mais il y a deux types de soumission toutes deux induites par l’appréciation que l’individu a de l’autorité (voir Matthieu 25.24-25 et Luc 19. 20-21).

-          Celle qui procède la peur du châtiment ou de la réprimande et qui amène à une obéissance servile, minimaliste, sans joie et vouée à la stérilité.

-          celle qui procède de  la qualité de la relation qui s’instaure entre l’autorité et l’individu et la connaissance que l’individu a de l’autorité (voir Jean 3.16 et 17.3). Cette soumission là s’inscrit dans le cadre d’un amour partagé (voir 1 Jean 4.19) dont la prérogative revient à l’autorité, Dieu en Jésus-Christ (voir Esaïe 9.5 et11.1 à 5 ).

Cette soumission est utile parce qu’épanouissante, enseignante et formatrice dans la justice la paix et la joie, puisqu’elle procède du règne de Dieu (voir Romains 14.17)

 Il revient à l’autorité le droit d’établir une médiation entre elle et l’individu, cette médiation est définie dans le fond et dans la forme ainsi que dans le but poursuivi (voir Jean 1.1 à 4)

 Voici donc qu’apparaît le moyen de communication capable d’être entendu et obéi : la Parole.

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de tout et c‘est par Lui qu’il a fait les mondes » Hébreux 1.1 et 2

 Dans l’incarnation, Jésus est confronté à l’obéissance :

-           - soit à la volonté de la chair, source des  émotions humaines et peurs diverses qui invitent à éviter la douleur et la souffrance.

-            -  soit à la volonté du Père qui invite à affronter la souffrance pour lui donner son sens caché.

Apprendre l’obéissance passe donc par le renoncement à ses propres pensées et ses raisonnements,

                              « Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi !

 pour faire confiance au Père qui fait connaître sa volonté à son Fils.

                          Toutefois, non pas ce que je veux mais ce que tu veux. »  Matthieu 26.39

 C’est à cause de cette obéissance que le Père a pu l’établir héritier de tout.

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux et sur la terre et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. » Philippiens 2. 9 à 11

 C’est aussi à cause de cette obéissance que nous avons tout pleinement en Lui, qui est  la tête(ou le chef, ou l’origine) de tout commencement et autorité (Colossiens 2.10), le bereshit de Genèse 1.1 ainsi traduit « Au commencement », l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin.

 Par Lui nous avons accès au trône de la grâce : « Avançons-nous donc, avec une pleine assurance, du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et trouvions grâce dans une aide opportune »  Hébreux 4.16

 L’obéissance est la voie qui mène à l’élévation, elle procède de l’écoute qui est le sens même de la prière.

Prier ne consiste pas à parler à Dieu, mais à écouter Dieu nous parler.

 Quand Dieu le Père nous parle, c’est par le Fils qu’il le fait, et sa voix est véhiculée en nous par le Saint Esprit.

Par cette Parole, il exprime sa fidélité à notre égard et nous invite à nous reposer sur cette fidélité comme une certitude, puisque en Christ, il en a fait la démonstration d’une manière éclatante par le moyen de la résurrection. Cela s’appelle la FOI, cela ne vient pas nous, c’est le cadeau de Dieu.

Cette Parole atteint toujours le but qu’elle poursuit et quand je m’attache à elle, elle me transporte dans une réalité à laquelle ma raison ne peut pas croire parce que tout ce que Dieu se propose de nous faire connaître est incroyable parce que cela défie la raison.

Par la confiance que je Lui accorde, Dieu me transporte dans le règne du Fils de son amour pour mon plus grand émerveillement.

Jef De Laveralend

 

 

 

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