Il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix . JEAN 10.4
Il n'y en a qu'un qui soit habilité à transmettre les directives célestes, c'est celui qui a été chargé par le Père d'être le berger du troupeau, il a démontré dans son expérience humaine une relation sans faille avec le Père céleste. Inspiré par lui, conduit par lui, par le même Esprit qui est chargé de nous faire vivre ce même type de relation.
L'héritage de chacun d'entre nous consiste essentiellement dans la possibilité d'une relation authentique, identique à celle que Jésus entretenait avec son Père. C'est un apprentissage de vie qui nécessite constamment le renoncement à soi, et c'est ce renoncement à soi, cet abandon total à la pensée céleste qui nous permet d'accéder à l’harmonie intérieure.
La véritable piété est plus une attitude de cœur qu'une démonstration de gesticulations. C'est de l'intimité de sa relation avec le Père que Jésus tirait sa force. Il ne l'a pas vécue seulement pour lui, il l’a scellée dans une expérience humaine pour nous en faire cadeau. Le rôle de chaque ministère consiste d'abord dans le fait de vivre la plénitude de ce cadeau pour pouvoir l'apprécier à sa juste mesure, être imprégné au plus profond de soi de cette réalité pour pouvoir l'enseigner et la rappeler sans cesse à tous ceux et à toutes celles qui participent avec nous à la vie de Christ.
La responsabilité première de celui que Dieu appelle à exercer un service ne consiste pas à emmagasiner des connaissances bibliques, même si cela peut être utile, mais plutôt à découvrir la nécessité de l’intimité avec Dieu. La connaissance de Dieu ne vient pas de la connaissance de la Bible mais du témoignage qu’elle rend de celui qui est déclaré avec force Parole de Dieu : JÉSUS mort et ressuscité, élevé dans la gloire pour partager avec chacun de ses rachetés les richesses célestes incompréhensibles à l’homme naturel, mais révélées à ceux qui ont été engendrés d’en haut, attirés qu’ils ont été par le Père vers le Fils.
"Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles le vie éternelle, ce sont elles qui rendent témoignage de moi !" Jean 5.39
Le rôle du participant au service consiste premièrement à vivre cette réalité pour pouvoir la transmettre parce qu’il comprend ce qui se passe en lui, il découvre la réalité de la vie de l’Esprit autrement que par un énoncé doctrinal froid et sans âme. Il comprend la dimension du mot grâce parce qu’il mesure qu’aucun effort humain d’aucune sorte n’est réclamé pour que cette vie se manifeste en lui. Il a compris le sens du repos auquel il est appelé à participer et il ne fait pas reposer sur ceux sur qui il doit veiller, le fardeau de l’activisme si présent dans toutes nos églises. Il a compris le sens de paroles de Jésus : « Celui qui a foi en moi, des fleuves d’eau vive jailliront de son sein comme dit l’Écriture »Jean 7.38
Il n’y a pas de place pour les effets de voix, pour les effets de manches dans un tel service mais une annonce de la vérité dans l’humilité et la simplicité qui engendre le rejet des honneurs et de la gloire. C’est ce qui nous met à l’abri de nos semblables, qui n’ont pas compris que nous n’étions que serviteurs et qui veulent nous prendre pour maîtres en nous attribuant des pouvoirs ou des mérites que nous n’avons pas, parce qu’ils appartiennent en réalité à Jésus.
Beaucoup, hélas, succombent à la sollicitation des foules à devenir une personne incontournable. Comme si, sans eux, Jésus ne pouvait rien faire pour les individus. Cet Évangile de Jésus qui est sensé rendre libre l’homme par la proclamation de la vérité, devient un évangile qui rend l’homme esclave des dépositaires de l’autorité dite « spirituelle » et du système qu’elle met en exergue.
Là on est de plain pied dans l’abus spirituel !!!