JUSTICE ET REGNE
« Ne vous inquiétez donc pas en disant : « Qu’allons-nous manger, qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir ? » Tout cela, les païens le recherche sans répit, il sait bien votre Père céleste, que vous avez besoin de toutes ces choses. Cherchez d’abord le Royaume et le justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »
Matthieu 6.31 à 34.
L’inquiétude fait partie du mode de fonctionnement normal de l’homme terrestre car il a compris depuis longtemps qu’il y avait une séparation entre le rêve et la réalité. C’est la raison pour laquelle lorsqu’un événement profitable nous arrive, nous le vivons comme une espèce de rêve inespéré qui nous rempli d’une joie qui, hélas, ne sera qu’éphémère puisque très rapidement la vie et son cortège de difficultés nous replongent dans une réalité à laquelle nous aimerions tant échapper.
C’est dire que l’homme est toujours dans l’espérance des choses les meilleures tout en étant dans l’attente du pire.
Les inquiétudes sont la démonstration même de l’insatisfaction du cœur humain et de son incapacité à parvenir au contentement.
Elles sont également la preuve que l’humain est habité par des peurs permanentes qui l’instrumentalisent et agissent sur son comportement face au diverses situations qu’il est appelé à rencontrer et à vivre L’inquiétude, c’est le refus de vivre l’inconfort et la souffrance, c’est aussi la fuite des réalités du monde présent et par conséquent la recherche permanente d’un moyen d’échapper à ces contraintes qui apparaissent comme de profondes injustices.
L’humain, donc, dit ses inquiétudes, il les confesse, il en parle, il les fait entendre parce que c’est rassurant que d’autres les entendent car peut-être quelqu’un en entendant apportera-t-il une réponse convenable et le secours attendu. Il se les dit d’abord à lui même et rapidement ne peut se retenir de les dire à d’autres, le secours est forcément là, à portée de main parce que c’est des autres qu’on l’attend. Nous avons besoin de confesser nos inquiétudes, c’est une manière de croire qu’en les disant nous les conjurons en quelque sorte, mais voici le sage conseil de l’Écriture:
Ainsi parle l’Éternel : Maudit soit l‘homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Éternel ! Jérémie 17:5
L’inquiétude dans le cœur de l’homme l’abat, Mais une bonne parole le réjouit. Proverbes 12:25
Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Matthieu 6:27
Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.
Philippiens 4:6
Ne se confier ni en soi, ni aux autres c’est être juste et c’est encore être plus juste que de se confier dans le Seigneur, car de Lui seul vient la Parole bonne qui réjouit le cœur. Non seulement nous ne pouvons par nos inquiétudes ajouter une coudée à la durée de notre vie, mais elles auraient plutôt l’effet inverse: la raccourcir d’autant que nous aimerions la rallonger.
Le sage conseil de Dieu c’est de nous reposer complètement en Lui.
Esaïe 30.15 et 16 disait déjà:
15 Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut! C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu !
16 Vous avez dit : Non ! nous fuirons à cheval ! C’est pourquoi vous fuirez. Nous monterons des coursiers rapides ! C’est pourquoi ceux qui vous poursuivront seront rapides.
Version Colombe
15 Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est si vous revenez à moi, si vous restez tranquilles, que vous serez sauvés, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force ! Mais vous ne l’avez pas voulu !
16 et vous avez dit : Non, nous fuirons à cheval ! Eh bien : Oui, vous fuirez ! Vous avez ajouté : Nous irons sur des chars rapides ! Eh bien ! Vos poursuivants seront rapides, eux aussi !
Version SEMEUR
8 ¶ Le SEIGNEUR dit à Ésaïe : « Maintenant, écris ces choses sur une tablette, écris les aussi sur un document, devant les gens de Jérusalem. Dans l’avenir, cela servira de témoin pour toujours. »
9 C’est un peuple désobéissant, ce sont des menteurs, des gens qui refusent d’écouter l’enseignement du SEIGNEUR.
10 Ils disent aux prophètes : « N’ayez plus de visions ! Ne nous annoncez pas ce qui est vrai ! Dites nous des choses agréables, annoncez nous ce qui nous plaît, même si c’est faux.
11 Eloignez vous du bon chemin, quittez la bonne route. Ne nous parlez plus du Dieu saint d’Israël ! »
12 C’est pourquoi le Dieu saint d’Israël dit : « Vous rejetez mes paroles. Vous faites confiance à ceux qui vous trompent et qui mentent, et vous vous appuyez sur eux.
13 Eh bien, cette faute sera pour vous comme une fente qui se creuse dans un grand mur. Une bosse apparaît sur le mur, et tout à coup, il s’écroule.
14 Le mur sera brisé en petits morceaux, comme le plat d’un potier. C’est sans espoir, on ne peut plus trouver parmi eux un morceau assez grand pour prendre des charbons dans un feu ou de l’eau dans une mare. »
15 Voici la parole du Seigneur, le DIEU saint d’Israël : Vous serez sauvés seulement en vous tournant vers moi et en restant calmes. Votre seule force, c’est de rester tranquilles et de mettre votre confiance en moi. Mais vous ne voulez pas.
16 Vous dites : « Non, nous fuirons à cheval. » Eh bien, oui, vous fuirez. Vous dites aussi : « Nos chevaux iront très vite. » Eh bien, ceux qui vous poursuivront iront en effet très vite.
Version Parole de Vie
Les inquiétudes sont propres à nous éloigner des paroles de l’alliance pour nous réfugier dans l’illusoire et l’imaginaire (image taillée). Les humains ont la faculté de se tailler des images et de se prosterner devant elles, autrement dit donner un pouvoir sur soi à l’imaginaire si fécond qui engendre leurs attitudes et qui procède de leurs peurs.
L’inquiétude dans le cœur de l’homme l’abat, Mais une bonne parole le réjouit. Proverbes 12:25
Le seul moyen de mettre en échec les inquiétudes c’est de se rappeler les paroles bonnes de l’alliance que Dieu à traitée avec nous en laissant le soin au Saint Esprit de jouer pleinement le rôle auquel Jésus la Parole faite chair l’a assigné:
« Mais le Consolateur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »Jean 14.26
« Il rendra témoignage de moi et vous aussi vous rendrez témoignage parce que vous êtes avec moi dès le commencement. » Jean 15.26
« Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement: en ce qui concerne le péché parce qu’ils ne croient pas en moi, la justice parce que je vais au Père et que vous ne me verrez plus, le jugement parce que le Prince de ce monde est jugé » Jean 16.8 à 11.
« Il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi, c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi et qu’il vous l’annoncera. » Jean 16.13 à 15
Le Saint Esprit est donc chargé de véhiculer en nous toutes les promesses de l’alliance et de les dispenser en chacun en temps et en heure. Cela nous incite à placer une confiance absolue dans celui qui est le chef et le consommateur de notre foi: Jésus. Il nous devance toujours, il est notre providence, notre « tout accompli ».
Les inquiétudes tournent toujours autour du temporel matériel et ont un profond impact sur notre affect, grand créateur d’émotions en tous genres. Quand Jésus affirme que ces choses sont l’objet d’une recherche attentionnée de la part des païens que veut-il dire au juste?
Les païens ne sont pas des gens qui ne croient pas mais des gens qui croient dans un Dieu qu’ils se sont fabriqué et qui fonctionne comme eux, sur le principe des mérites ou autrement dit des œuvres. Leur prière est donc la monnaie d’échange du royaume qu’ils se sont fabriqué et d’un Dieu qui n’agit que quand on lui demande:
Pas de demande, pas de réponse!!!
Plus la demande est abondante, donc flot de paroles, plus grande est la chance d’être entendu et exaucé. Tout ceci procède d’une culture païenne, c’est à dire l’élément naturel de tout homme.
En opposition à la pensée païenne, la révélation d’un Dieu qui se fait Père, éducateur, nourricier, pourvoyeur, prévenant, attentif à nos moindres besoins et les dispensant en temps utile sans que nous ayons besoin de le Lui demander. Bref un BON PERE CÉLESTE !
L’enseignement de Jésus met l’accent sur le fait que nous, pères terrestres, mauvais comme nous le sommes, sommes capables de prendre soin de nos enfants. A plus forte raison, notre Père qui est dans le ciel, qui a une vision plus exercée que la notre, est à même, à cause de sa nature aimante, de nous aimer au-delà de ce que nous pourrons aimer nos propres enfants.
Nous sommes donc invités à orienter nos pensées vers une préoccupation plus essentielle qui consiste dans le fait de laisser se développer en nous le programme de vie éternelle tout entier contenu dans la personne du Saint Esprit et qui n’est rien d’autre que la connaissance du seul vrai Dieu et de celui qu’il a envoyé Jésus-Christ qui se décline lui même comme un règne de justice.
Nous sommes invités à découvrir les principes qui régissent le royaume et qui reposent tout entier sur la justice de Dieu.
Qu’est-ce qui est juste ? Ce n’est pas à moi à le déterminer pour une seule et unique raison qui est donnée par Dieu lui-même : c’est qu’il n’y a pas un juste, pas même un seul et que tous sont pervertis (Romains 3.10)
Jésus est venu nous ouvrir une voie d’accès à la justice qui, seule peut nous faire sortir de notre perversion naturelle. L’acceptation de cet état est la condition première pour sortir de l’esclavage subi, en langage théologique cela s’appelle la repentance qui ne peut être engendrée que par l’esprit de Dieu quand il nous convainc de péché, autrement dit, de notre fâcheuse tendance à manquer le but.
Cette repentance, ou changement de manière de penser consécutive à un éclairage ou révélation par le Saint Esprit, nous ouvre la voie vers un accès à la justice. Justice qui ne peut être exprimée que par le juste par excellence, mandaté pour la réaliser, l’exprimer, et l’offrir à la foi de tout homme engendré d’en haut : Jésus, Parole faite chair, tabernacle vivant qui fait de nous des temples dans lesquels sa voix retentit pour y proclamer la justice céleste, vérité qui affranchit et qui rend libre l’opprimé.
Cette justice ne s’impose pas à l’homme régénéré, elle lui est seulement proposée. C’est donc librement que l’individu est appelé à exercer sa responsabilité dans un recherche volontaire et personnelle de ce qui est juste aux yeux de Dieu pour le vivre dans l’obéissance et la confiance. Le lieu de rencontre où ces éléments prennent corps, c’est tout simplement notre être intérieur, lieu d’habitation de l’Esprit de Dieu et l’expression de cette faim et soif de justice n’est rien d’autre que la prière.
La PRIERE ne sert qu’à une seule chose: accéder à la justice, le mot lui-même le crie fort, proseuche veut dire se tourner vers celui qui est bon, autrement dit l’expression de la justice parfaite dans une position d’écoute attentive, d’obéissance et de volonté soumise à celle de Dieu.
Jef De Laveralend
Commentaires
Bonjour Jef,
Serait-il possible de revenir sur la prière Scaerdotale ( Jean 17 )
Merci.