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Bonjour Jean François, Serait-il possible de revenir sur la prière Sacerdotale ( Jean 17 ) Merci.

Bonjour Laure,

Avant de répondre à ta question sur la « prière   sacerdotale », il me semble tout d’abord intéressant de voir comment Jésus considère la piété et d’écouter son enseignement  sur l’aumône, la prière et le jeûne dans Matthieu 6.

PIÉTÉ du grec EUSEBIA. De EU : bon et SEBO : vénérer, honorer

Ce terme contient la pensée suivante : la bonne manière de vénérer ou d’honorer Dieu !

L’homme l’imagine, le suppose, le met en forme selon la vanité de ses pensées, c’est l’exemple de Caïn qui pense que sa démarche est la bonne. Mais nous le savons, parce que les Écritures le confirme, que ce n’est pas à l’homme de définir les normes de cette relation, rien de bon ne s’élève de la terre pour rencontrer le ciel, mais ce qui est bon vient d’en haut, c’est la lumière par la révélation. Dieu définit la bonne manière de s’approcher de Lui et il le fait savoir à quiconque a renoncé à ses propres conceptions.

 

« Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes pour en être vus…….quand donc tu fais l’aumône ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues (assemblées, lieux de réunion) et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes…….afin que ton aumône se fasse dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra……. Lorsque vous priez ne soyez pas comme les hypocrites qui aiment à prier debout dans les synagogues (assemblées, lieux de réunion) et aux coins des rues pour se montrer aux hommes………. et ton Père qui voit dans le secret te le rendra……Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, ils se rendent le visage tout défait pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent…..  Et ton Père qui voit dans le secret te le rendra »

Jésus parle d’abord de l’approche que ses contemporains ont de la pratique de la justice qui se résume en trois choses : l’aumône, la prière et le jeûne. C’est assez réducteur, mais Jésus n’apporte pas de critique sur cette vision des choses, il leur dit seulement  « votre justice », c'est-à-dire votre manière d’appréhender la justice sous des formes religieuses. Si c’est ainsi votre conception de la justice, alors soit, mais faites le bien et sous le bon regard !

 Jésus va mettre en évidence plusieurs choses importantes pour la réflexion :

1 - les formes visibles qui trahissent des intentions : devant les hommes, être vus des hommes, être glorifiés par les    hommes, se montrer aux hommes.

2  - l’hypocrisie de l’être humain. Il est utile de rappeler que ce terme qualifie un individu qui joue un rôle. La société   humaine étant une vaste scène de théâtre, tous les humains sont des hupocrites. L’acteur a besoin  d’un public pour être applaudi et reconnu par lui.

3  - le fond qui reste discret et même plus : secret. Sous le regard du Père Céleste qui exercera sa justice à l’égard de   ses enfants : Et ton Père qui voit dans le secret te le rendra

1 - Il est toujours important pour un humain d’être reconnu par ses semblables, le regard des autres sur lui est gage de reconnaissance, il a besoin de se forger une identité et ce sont les autres qui sont invités à lui donner cette identité au travers de ce qu’ils voient chez lui. Cela fait partie de la vanité du cœur humain qui se nourrit de notoriété. Ce ne sont pas ces regards là qui ont de l’importance, ces regards ne sont pas justes parce qu’ils n’ont pas la possibilité de l’être.

Il suffit de relire l’enseignement de Jésus sur l’œil : « L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera illuminé, mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! » Matthieu 6.22-23

Jésus ne fait pas une consultation ophtalmologique sur le bon état de notre vue, il nous dit simplement que si nous ne sommes pas imprégnés de la justice d’en haut,  notre manière de voir les choses et les gens est mauvaise et que si nous prenons pour lumière ce qui n’est que ténèbres, alors grandes seront les ténèbres. J’ai besoin d’échapper à la contrainte des regards humains sur ma personne pour laisser un regard empreint de justice et de vérité me donner ma véritable identité. C’est ainsi que la communion personnelle avec Jésus est la certitude de la connaissance de la vérité en ce qui me concerne et c’est cette vérité qui quand elle est acceptée me rend libre, l’erreur est corrigée !!!

«  Vous connaitrez la vérité et la vérité vous rendra libres. »

 J’ai besoin de me laisser imprégner de la justice et de  la vérité pour que mon regard sur les autres soit conforme au regard de Dieu. Jésus souligne à trois reprise la même évidence : « En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur salaire ! » Versets 2, 5 et 16

Le salaire est le résultat logique d’un travail fourni, donc du faire et par conséquent d’une mauvaise approche de la relation avec Dieu, similaire à celle de Caïn qui pensait obtenir de Dieu un satisfecit sur la base de son travail. Le regard des hommes n’est pas le regard de Dieu. L’homme à pour base de la reconnaissance, les efforts fournis par lui. Dieu établi pour base de reconnaissance l’humilité qui reconnait l’incapacité à fournir par l’homme quelque œuvre censée être bonne.

A suivre.....

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