La loi de Moïse condamne à mort l'adultère par exemple; il s'agit bien de la loi de Moïse et non pas de celle de Dieu qui, lui, dit : "tu ne tueras pas" . Ai-je bien compris que la loi de Moïse n'est pas 100% inspirée? Pascale.
Bonjour Pascale,
Effectivement la loi de Dieu c’est le décalogue (les 10 commandements) elle a une origine céleste, c’est le doigt de Dieu qui l’a écrite sur des tables de pierre au Sinaï. Il exprime ainsi sa volonté de faire alliance avec le peuple sur la base de sa justice. Ces dix paroles sont la clé d’une saine gestion de la relation entre le ciel et la terre, entre le divin et l’humain, pour que soit garantie et démontrée l’harmonie céleste sur la terre des hommes, par les hommes. Ces paroles sont orientées vers la gestion des relations avec Dieu, avec soi, avec l’autre, il y a dans ce contenu la garantie d’un équilibre et d’une croissance tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.
Cette alliance ne peut être contractée que par des individus pleinement conscients du choix qu’ils font de renoncer à eux-mêmes. Cette loi est pédagogique, elle nous place face à la difficulté qui est la notre : notre incapacité à la vivre par nos propres forces ! Le renoncement à nos forces propres nous introduit dans la grâce qui produit cette réalité exprimée par Paul : « Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. » Philippiens 2.13
La loi de Dieu est donc céleste pour les célestes qui vont permettre à Dieu d’écrire à nouveau cette loi non plus sur des tables de pierre mais dans leurs cœurs (2 Corinthiens 3.3) et c’est là le sens de la nouvelle alliance (Hébreux 8.10).Ils ne sont plus sous le coup d’une loi terrestre puisque la loi céleste inscrite en eux les amène à vivre une vie de justice. Ils n’ont donc rien à craindre de la loi des hommes.
Mais pour les terrestres, une autre loi est nécessaire gérée et administrée par les hommes et pour les hommes afin de garantir le bon ordre dans une société qui va naturellement vers le désordre. Ceux qui n’acceptent pas la loi céleste sont confrontés à la loi terrestre et lorsque la loi terrestre produit la condamnation la grâce divine propose un avocat qui nous permet à la fois d’échapper à la condamnation et d’avoir part à la révélation de la grâce et du pardon en Jésus-Christ.
L’inspiration n’est donc pas à mettre en doute ni pour l’une, ni pour l’autre, non plus que ni pour l’une contre l’autre. Dans l’inspiration il y a la sagesse et la patience divine jusqu’à l’accomplissement de ce qui est parfait !
Nous comprenons que quand la loi céleste est écrite sur la table de nos cœurs, la loi terrestre, qui promet une condamnation a celui qui la transgresse, n’a plus de raison d’être puisque l’obéissance à la loi céleste produit en nous une qualité de vie qui est qualifiée d’Éternelle, non pas parce qu’elle dure longtemps, mais parce qu’elle imprégnée de la vie de l’Être Dieu et qu’elle produit des fruits à la louange et à la gloire de son Nom.
Être confronté à la transgression d’une loi terrestre avec les conséquences qu’elle entraine fait aussi œuvre de pédagogue spirituelle selon qu’il est écrit :
« Car le salaire du péché c’est la mort mais la grâce de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » ROMAINS 6.23
L’épisode de la femme adultère dans l’Évangile de Jean 8 1.11 est enseignant à ce sujet.
Quand l’individu transgresse la loi divine c’est qu’il est déjà mort à l’influence spirituelle de cette loi sur sa propre vie. Quand la loi humaine veut sanctionner celui qui la transgresse, la mort devient une réalité bien palpable. L’homme se fait juge de son prochain sur la base de son appréciation de la loi et de sa capacité à la mettre en application.
Dans la mise en application de cette loi nous remarquons que Jésus ne conteste pas la loi : elle est la loi. Il amène seulement tous les acteurs de cette scène sur un autre terrain, celui de la confrontation de chaque individu avec cette loi, il montre par là l’utilité de la loi qui est sans émotion. Elle dit que chaque transgression doit être sanctionnée et nous sommes tous d’accord avec ça tant que nous ne sommes pas pris en faute. Nous sommes tous capables de condamner quelqu’un qui la transgresse, très certainement pour cacher ou voiler nos indigences à ce sujet.
Mais quand Jésus nous place face à nous-mêmes, force nous est de constater que nous ressemblons terriblement à ceux que nous prétendons condamner.
La faute de cette femme devient donc l’occasion pour beaucoup et pour elle en premier lieu d’avoir part à cette révélation céleste par Jésus : « Car tous ont péchés et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont gratuitement justifiés par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » ROMAINS 3.23-24